puissance dissipée

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boscher
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puissance dissipée

Message par boscher » 03 août 2009 11:50

bonjour,

je simule un projet avec une pièce qui est équipée d'un four à poterie.
Les données de fonctionnement sont:

P=10kW, durée de mise en route 24h et temps de refroidissement 10h.

Dans le scénario de puissance dissipée, j'ai simulé une puissance croissante et linéaire de 0 à 10 kW sur 24h, une stabilisation pendant le temps d'utilisation et baisse linéaire de 10h après l'arrêt du four.

Les températures résultantes dans la pièce atteignent des valeurs très élevées (> 70°C).

Je ne suis pas sûr de la pertinence de mon scénario, est-ce que la puissance électrique du four peut être assimilée à une puissance
calorifique et est-ce que je simule bien le fonctionnement du four ?

Merci pour vos éventuelles suggestions.

Rémi

peyrard
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Message par peyrard » 03 août 2009 15:45

Bonjour,


Si la pièce, qui représente votre four, (avec les paroi et scénario du four) atteint 70°C, pour moi il n'y a aucun problème. Je ne connais pas la température de ce type de four, mais elle doit surement être de cette ordre de grandeur.


Pour le scénario de puissance dissipé, il y a eu un sujet sur le poêle de masse:
http://www.izuba.fr/forum/viewtopic.php ... %E8re+bois


En esperant avoir donné un coup de main...

Simon
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Message par Simon » 05 août 2009 11:10

Bonjour,

Si j'ai bien compris:
Concernant la croissance de la puissance et la stabilisation à 10 kW pendant le temps de fonctionnement daccord.
Par contre le refroidissement du four n'implique pas un scénario de puissance dissipée.
Ce refroidissement correspond à l'évacuation des calories précédemment émises.
Enfin je pense qu'il doit y avoir une inertie importante à rajouter à la pièce (les 10h de mise en température doivent vouloir dire que le four possède une inertie importante: pierre, ciment réfractaire...) afin de ne pas atteindre une température de 70°C.
Ou alors je pense que la ventilation est sous-dimensionné...

Bon courage

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jbcompin
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Message par jbcompin » 10 août 2009 17:55

bonjour,
plusieurs questions me viennent à l'esprit :

il existe plusieurs types de four : four à gaz et four électrique

dans tous les cas, un four est "isolé" : les parois sont en brique réfractaire (plusieurs épaisseurs).

à voir le modèle du four : le rafraichissement est-il assuré via un brassage d'air interne : l'air est pris dans la pièce, transite dans le four et est évacué par une cheminée ou est-il assuré directement dans la pièce par conduction...

si vous êtes sur un four gaz, le fonctionnement des bruleurs impose une prise d'air et une évacuation....


bilan : il faut absolument en savoir plus sur le four pour vérifier ce que deviennent vos 10 kW et vérifier les transits d'air.
(10 kW, on s'approche déja un four pro)
exemple : http://www.nabertherm.de/produkte/detai ... enstandard

pour le prendre en compte en simul il faut à mon avis le jouer en puissance dissipée : simuler déja le bâtiment sans le four et ensuite essayer de mettre un cycle de four par mois par exemple par l'intermédiaire d'un scénario annuel pour voir l'influence du four à différentes périodes de l'année.
(dans tous les cas ca ira à la surchauffe / expérience de mes parents potiers qui ont eu à une époque un four de 10 kW dans un local non isolé qui arrivait à monter à 30°C alors qu'il gelait dehors!).

concernant le scénario de puissance dissipée, il n'y a pas forcément 100% de la puissance lors de la chauffe : le but d'un four est de gérer des paliers de température.
la solution serait peut-être de placer un enregistreur de conso électrique et d'effectuer un cycle de four afin de relever les puissances et temps à intégrer en scénario.

sinon le fait de considérer le four comme une pièce avec scénario de puissance dissipée me parait effectivement le plus judicieux.

la simul n'est à mon avis utile que pour estimer la gestion d'une ventilation forcée. (dans tous les cas un débit est assez facilement dimensionnable selon les lois de la physique!).

boscher
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Message par boscher » 26 août 2009 11:09

Bonjour,

Merci pour vos conseils. J'ai obtenus plus d'informations, il s'agit d'un four électrique (Pmax = 10kW, Tmax=1300°), d'après la brochure, les parois sont en briques "isolantes".
J'ai donc créé une pièce aux dimensions et caractéristiques (approximatives) du four en y appliquant un scénario de puissance dissipée calqué sur la courbe de montée en température (source: utilisateur du four):
- environ 24 h de chauffe (courbe linéaire de 0 à 9kW),
- puis palier de 12h à 9 kW .
- pas de puissance pendant le refroidissement ! (merci Simon)

Le four fonctionne 2 fois par semaine en période scolaire et reste à l'arrêt pendant les vacances. Son impact sur le confort thermique du projet risque de ne pas être anodin, surtout l'été.

J'ai fait 2 simulations, une avec le fonctionnement prévu, l'autre avec le four à l'arrêt toute l'année.

Les températures calculées dans la pièce où se trouve le four semblent cohérentes (pics variant de 30°C en hiver à 38°C l'été quand le four fonctionne).

Par contre la courbe de température à l'intérieur du four montre seulement une dizaine de pics à 500° dont certains en dehors des périodes d'utilisation du four...

P+C peut-il gérer des apports internes aussi élevés ?
Puis-je me fier aux températures calculées pour la pièce où se trouve le four?

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Renaud
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Message par Renaud » 28 août 2009 10:30

Le modèle n'a pas été validé pour des températures si élevées.
Il est possible qu'il y ai des phénomènes physiques non pris en compte par Comfie qui commence à intervenir à ces températures (par exemple le coefficient d'échange superficiel qui doit varier énormément).

Meilleures salutations.
Renaud Mikolášek
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