Base de bonnes pratiques "VENTILATION" ?
Publié : 02 juil. 2010 08:46
Bonjour,
J’utilise Pléiades+Comfie depuis peu de temps, et j’en suis au stade où ce qui paraît évident pendant la formation devient source de nombreuses questions existentielles quand on planche sur des cas réels bien précis. Donc désolé si je pose des questions bêtes ou si j’enfonce des portes ouvertes…
Le sujet qui reste le plus nébuleux pour moi, et de loin, concerne les ventilations.
Il y a déjà de nombreuses contributions sur ce sujet dans ce forum, mais plus j’en lis, moins j’ai l’impression de comprendre ce que je dois faire.
Je voudrais être capable de dresser une liste de bonnes pratiques « ventilation », en partant du cas le plus simple, jusqu’aux différentes astuces imaginables (mais là, il va falloir m’aider…), et pour cela, poser les bases de ce qu’il faut faire ou ne pas faire, et ce qu’il faut comprendre absolument.
J’ai essayé de regrouper ici ce que j’ai compris de ma lecture du forum + les restes de formation + ma petite expérience.
Désolé d’avance pour la longueur de ce message, et les bourdes qu’il peut contenir, mais je pense que la démarche pourra être utile à de nombreux utilisateurs.
Ventilation externe :
Décrit l’admission d’air (naturelle et forcée) depuis l’extérieur vers la zone en question. Si j’ai bien suivi, je ne me préoccupe que de ce qui rentre, Pléiades fait son affaire de tout ce qui doit sortir.
Ventilation naturelle
La ventilation naturelle décrit toutes les infiltrations normales dans une habitation et est tirée en partie de la norme EN12831.
Sauf que lorsque je lis cette norme (et la 13790), j’ai bien du mal à retrouver mes petits et , le site http://dimeco2.altnetvision.org/infiltrations/ ne répond pas…
Comment dois-je faire pour déterminer cette valeur au plus près selon les locaux (habitations, bureaux, locaux industriels, garage, etc…) et qualités d’isolation (menuiseries anciennes ou neuves, par ex) ?
Est-ce que j’ai raison de retenir ceci :
- 0.2vol/h en « standard », comme dans la formation (dans le cas d’une habitation)
- A affiner cas par cas (mais comment précisément???). D’autres valeurs indicatives seraient: 0.04 en passif, 0.17 : effinergie, 0.22 : RT2005…
Dans le cas de zones qui ne sont pas en contact avec l’extérieur, je suppose que j’en ajoute quand même pour modéliser ce qui passe par les portes, mais je suppose qu’il faut que je diminue la valeur (mais à combien) ?
Ventilation forcée
C’est là que l’on commence à modéliser les VMC et que les choses se gâtent.
Simple flux
A priori, lorsque je connais le débit, et plus particulièrement pour une simple flux, je me contente de l’utiliser tel quel.
Je mets dans mes scénarios la somme des ventils forcées et naturelles, en pensant bien à laisser les infiltrations en permanence, et tenir compte des heures et jours de marche de la VMC.
Une éventuelle sur-ventilation de nuit (simple) se traite exactement de la même façon.
Double flux
Dans le cas d’une VMC double flux, une méthode simple consiste à considérer que, comme l’échangeur réchauffe une partie de l’air extérieur avant de l’injecter, il suffit de dire que le débit annoncé de la ventil est multiplié par (1-n). Soit 0.2*Q pour une VMC DF avec 80% de rendement. En utilisant cette méthode, je ne renseigne pas l’efficacité de l’échangeur dans le champ correspondant.
Cette méthode est équivalente au fait de mettre le débit nominal dans le scénario, en renseignant l’efficacité de la VMC DF dans le champ correspondant de la zone. Mais dans ce cas, il faut penser à calculer le rendement corrigé, en intégrant les infiltrations (cf doc de formation)
Dernier point concernant la VMC DF : bien penser à by-passer en été, sinon, on fait de la récup de chaleur la nuit, et on ne rafraichit pas… et penser à mettre dans son scénario d’été le débit non corrigé en cas d’utilisation de la méthode simple…
Ces méthodes donnent des résultats globaux corrects, mais si on veut se focaliser sur certaines zones spécifiques (pièces humides en particulier), il faut mieux modéliser les flux réels entre pièces, à l’aide de ventilations internes. Au risque de complexifier très vite les projets.
Ventilation interne :
A priori utiles seulement pour les cas spécifiques évoqués plus haut.
Par contre, j’ai du mal à comprendre ce qui se passe quand je n’en mets pas : comment le logiciel gère-t-il les portes ? Est qu’il les considère tjs fermées, tjs ouvertes, ou affecte un %age par défaut, ou un scénario type en fonction des écarts de température ?
Je suppose que si j’ai des fréquences d’ouverture particulières (crèches, salles de classe, etc…), il faut, pour une porte vers l’extérieur, passer par un scénario spécifique, et pour une porte intérieure, passer par le réglage du %age d’ouverture ou définir des règles dans le paramétrage de la ventilation interne correspondante.
Si on veut mettre en place une surventilation de nuit dépendant de contrôles (et donc de conditions de température dans les zones) et non plus seulement des horaires, c’est là qu’il faut créer une zone fictive hyper ventilée (et donc à T extérieure), reliée à chaque zone concernée par une ventilation interne. Et ces ventilations internes se pilotent alors par un contrôle paramétrable au besoin.
Voilà, j’ai fini d’étaler le peu de choses que je pense avoir comprises.
Si çà vous paraît être une bonne base de bonnes pratiques de ventilation, je serai heureux que chacun puisse venir corriger mes erreurs et ajouter des précisions.
Question subsidiaire qui pourrait peut-être m’aider : il paraît que la calculatrice créée par ENERCO est très bien, mais je n’arrive pas à mettre la main dessus. Pouvez-vous me dépanner ?
Merci d’avance !
J’utilise Pléiades+Comfie depuis peu de temps, et j’en suis au stade où ce qui paraît évident pendant la formation devient source de nombreuses questions existentielles quand on planche sur des cas réels bien précis. Donc désolé si je pose des questions bêtes ou si j’enfonce des portes ouvertes…
Le sujet qui reste le plus nébuleux pour moi, et de loin, concerne les ventilations.
Il y a déjà de nombreuses contributions sur ce sujet dans ce forum, mais plus j’en lis, moins j’ai l’impression de comprendre ce que je dois faire.
Je voudrais être capable de dresser une liste de bonnes pratiques « ventilation », en partant du cas le plus simple, jusqu’aux différentes astuces imaginables (mais là, il va falloir m’aider…), et pour cela, poser les bases de ce qu’il faut faire ou ne pas faire, et ce qu’il faut comprendre absolument.
J’ai essayé de regrouper ici ce que j’ai compris de ma lecture du forum + les restes de formation + ma petite expérience.
Désolé d’avance pour la longueur de ce message, et les bourdes qu’il peut contenir, mais je pense que la démarche pourra être utile à de nombreux utilisateurs.
Ventilation externe :
Décrit l’admission d’air (naturelle et forcée) depuis l’extérieur vers la zone en question. Si j’ai bien suivi, je ne me préoccupe que de ce qui rentre, Pléiades fait son affaire de tout ce qui doit sortir.
Ventilation naturelle
La ventilation naturelle décrit toutes les infiltrations normales dans une habitation et est tirée en partie de la norme EN12831.
Sauf que lorsque je lis cette norme (et la 13790), j’ai bien du mal à retrouver mes petits et , le site http://dimeco2.altnetvision.org/infiltrations/ ne répond pas…
Comment dois-je faire pour déterminer cette valeur au plus près selon les locaux (habitations, bureaux, locaux industriels, garage, etc…) et qualités d’isolation (menuiseries anciennes ou neuves, par ex) ?
Est-ce que j’ai raison de retenir ceci :
- 0.2vol/h en « standard », comme dans la formation (dans le cas d’une habitation)
- A affiner cas par cas (mais comment précisément???). D’autres valeurs indicatives seraient: 0.04 en passif, 0.17 : effinergie, 0.22 : RT2005…
Dans le cas de zones qui ne sont pas en contact avec l’extérieur, je suppose que j’en ajoute quand même pour modéliser ce qui passe par les portes, mais je suppose qu’il faut que je diminue la valeur (mais à combien) ?
Ventilation forcée
C’est là que l’on commence à modéliser les VMC et que les choses se gâtent.
Simple flux
A priori, lorsque je connais le débit, et plus particulièrement pour une simple flux, je me contente de l’utiliser tel quel.
Je mets dans mes scénarios la somme des ventils forcées et naturelles, en pensant bien à laisser les infiltrations en permanence, et tenir compte des heures et jours de marche de la VMC.
Une éventuelle sur-ventilation de nuit (simple) se traite exactement de la même façon.
Double flux
Dans le cas d’une VMC double flux, une méthode simple consiste à considérer que, comme l’échangeur réchauffe une partie de l’air extérieur avant de l’injecter, il suffit de dire que le débit annoncé de la ventil est multiplié par (1-n). Soit 0.2*Q pour une VMC DF avec 80% de rendement. En utilisant cette méthode, je ne renseigne pas l’efficacité de l’échangeur dans le champ correspondant.
Cette méthode est équivalente au fait de mettre le débit nominal dans le scénario, en renseignant l’efficacité de la VMC DF dans le champ correspondant de la zone. Mais dans ce cas, il faut penser à calculer le rendement corrigé, en intégrant les infiltrations (cf doc de formation)
Dernier point concernant la VMC DF : bien penser à by-passer en été, sinon, on fait de la récup de chaleur la nuit, et on ne rafraichit pas… et penser à mettre dans son scénario d’été le débit non corrigé en cas d’utilisation de la méthode simple…
Ces méthodes donnent des résultats globaux corrects, mais si on veut se focaliser sur certaines zones spécifiques (pièces humides en particulier), il faut mieux modéliser les flux réels entre pièces, à l’aide de ventilations internes. Au risque de complexifier très vite les projets.
Ventilation interne :
A priori utiles seulement pour les cas spécifiques évoqués plus haut.
Par contre, j’ai du mal à comprendre ce qui se passe quand je n’en mets pas : comment le logiciel gère-t-il les portes ? Est qu’il les considère tjs fermées, tjs ouvertes, ou affecte un %age par défaut, ou un scénario type en fonction des écarts de température ?
Je suppose que si j’ai des fréquences d’ouverture particulières (crèches, salles de classe, etc…), il faut, pour une porte vers l’extérieur, passer par un scénario spécifique, et pour une porte intérieure, passer par le réglage du %age d’ouverture ou définir des règles dans le paramétrage de la ventilation interne correspondante.
Si on veut mettre en place une surventilation de nuit dépendant de contrôles (et donc de conditions de température dans les zones) et non plus seulement des horaires, c’est là qu’il faut créer une zone fictive hyper ventilée (et donc à T extérieure), reliée à chaque zone concernée par une ventilation interne. Et ces ventilations internes se pilotent alors par un contrôle paramétrable au besoin.
Voilà, j’ai fini d’étaler le peu de choses que je pense avoir comprises.
Si çà vous paraît être une bonne base de bonnes pratiques de ventilation, je serai heureux que chacun puisse venir corriger mes erreurs et ajouter des précisions.
Question subsidiaire qui pourrait peut-être m’aider : il paraît que la calculatrice créée par ENERCO est très bien, mais je n’arrive pas à mettre la main dessus. Pouvez-vous me dépanner ?
Merci d’avance !