Infiltrations : influence du type de ventilation
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Infiltrations : influence du type de ventilation
Bonjour,
Je réalise le calcul des infiltrations suivant la norme EN 13790 avec le widget opéra (en passant merci Olivir pour le partage) et je me demande pour quelle raison physique, l'installation d'une VMC double flux engendre plus d'infiltrations qu'une VMC simple flux.
Merci.
Je réalise le calcul des infiltrations suivant la norme EN 13790 avec le widget opéra (en passant merci Olivir pour le partage) et je me demande pour quelle raison physique, l'installation d'une VMC double flux engendre plus d'infiltrations qu'une VMC simple flux.
Merci.
- olivir
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Re: Infiltrations : influence du type de ventilation
Bonjour Blayac,
A priori, cela tient au fait que la VMC DF impose une isopression entre l'intérieur et l'extérieur, si bien que les infiltrations suivent leurs propres voies sans être emporté dans les gaines. Avec une VMC SF, une part des infiltrations repart par les gaines et elles se sont donc comportées comme des entrées d'air supplémentaires.
A priori, cela tient au fait que la VMC DF impose une isopression entre l'intérieur et l'extérieur, si bien que les infiltrations suivent leurs propres voies sans être emporté dans les gaines. Avec une VMC SF, une part des infiltrations repart par les gaines et elles se sont donc comportées comme des entrées d'air supplémentaires.
Olivier Martinez ⋅ enerco.free.fr
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Re: Infiltrations : influence du type de ventilation
Je te remercie pour cette précision.
En fait, je n'arrive pas encore à appréhender les infiltrations dans un bâtiment. J'ai donc réalisé un comparatif des systèmes de ventilation pour une maison individuelle T4 composée de 1 salle de bain, 1 WC.
La maison fait 130 m² et elle est assez compacte.
On remarque bien qu'une ventilation DF ne sert à rien pour une maison peu étanche.
Allez-y de vos commentaires.
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En fait, je n'arrive pas encore à appréhender les infiltrations dans un bâtiment. J'ai donc réalisé un comparatif des systèmes de ventilation pour une maison individuelle T4 composée de 1 salle de bain, 1 WC.
La maison fait 130 m² et elle est assez compacte.
On remarque bien qu'une ventilation DF ne sert à rien pour une maison peu étanche.
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- olivir
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Re: Infiltrations : influence du type de ventilation
Tout à fait d'accord avec toi : une VMC DF est inutile sans une étanchéité particulièrement poussée ! On en a déjà discuté, je ne sais plus où, sur ce forum.
On peut en tirer plusieurs conclusions :
- il est normal que le standard Passivhauss soit particulièrement exigeant sur ce point. On se rend en effet compte, par notre "rétro-ingénierie", que n50=0.6vol/h constitue un seuil décisif, bravo Dr Feist.
- rien d'étonnant que le BBC français n'adopte quasiment jamais les VMC DF puisque l'étanchéité est bien moins bonne que celle d'un bâtiment passif ! Et quand il l'adopte, on peut se demander si c'est bien raisonnable et s'il ne fallait pas soit aller jusqu'au passif soit se contenter d'une VMC SF.
En tout cas, merci de partager avec nous ces jolis graphiques, fort parlant.
On peut en tirer plusieurs conclusions :
- il est normal que le standard Passivhauss soit particulièrement exigeant sur ce point. On se rend en effet compte, par notre "rétro-ingénierie", que n50=0.6vol/h constitue un seuil décisif, bravo Dr Feist.
- rien d'étonnant que le BBC français n'adopte quasiment jamais les VMC DF puisque l'étanchéité est bien moins bonne que celle d'un bâtiment passif ! Et quand il l'adopte, on peut se demander si c'est bien raisonnable et s'il ne fallait pas soit aller jusqu'au passif soit se contenter d'une VMC SF.
En tout cas, merci de partager avec nous ces jolis graphiques, fort parlant.
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Re: Infiltrations : influence du type de ventilation
Bonjour,
La comparaison est en effet très intéressante, d'autant que les résultats ne sont pas forcément ce à quoi on s'attend.
J'ai quelques questions quant à la méthode de calcul utilisée:
1) Dans la norme EN 13790, on utilise la différence de débit insufflé/extrait pour calculer le débit des infiltrations non contrôlées, or en hygroréglable par définition le débit extrait varie dans le temps. Est-ce que le débit d'infiltrations utilisé ici a été calculé et intégré dans la STD heure par heure, avec une moyenne sur la journée, ou pour le débit maximal d'extraction?
En effet en inoccupation la bouche d'extraction devrait être quasiment fermée et donc la différence de pression int/ext presque nulle: le débit d'infiltrations doit alors être à peu près équivalent à celui avec la double flux pendant toute la période d'inoccupation.
2) Comment la répartition conso des ventilateurs/ chauffage lié aux renouvellements/chauffage lié aux infiltrations est-elle calculée?
La comparaison est en effet très intéressante, d'autant que les résultats ne sont pas forcément ce à quoi on s'attend.
J'ai quelques questions quant à la méthode de calcul utilisée:
1) Dans la norme EN 13790, on utilise la différence de débit insufflé/extrait pour calculer le débit des infiltrations non contrôlées, or en hygroréglable par définition le débit extrait varie dans le temps. Est-ce que le débit d'infiltrations utilisé ici a été calculé et intégré dans la STD heure par heure, avec une moyenne sur la journée, ou pour le débit maximal d'extraction?
En effet en inoccupation la bouche d'extraction devrait être quasiment fermée et donc la différence de pression int/ext presque nulle: le débit d'infiltrations doit alors être à peu près équivalent à celui avec la double flux pendant toute la période d'inoccupation.
2) Comment la répartition conso des ventilateurs/ chauffage lié aux renouvellements/chauffage lié aux infiltrations est-elle calculée?
- Jeremy
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Re: Infiltrations : influence du type de ventilation
Je confirme ce résultat que j'avais moi-même constaté par une approche similaire (basée sur les EN12831 et 13790) : pas besoin de DF si l'on n'a pas poussé le curseur n50 auparavant, d'autant plus en climat méditerranéen...
BBC => hygro B
passif => DF
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- Régis
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Re: Infiltrations : influence du type de ventilation
Bonjour,
Les débits d'air issu de la VMC hygro seront pris en compte en affectant une ventilation externe dont le scenario sera calé sur l'occupation.
Le principe général est de faire le bilan énergétique sur la zone thermique donnée en fonction de l'ensemble des facteurs thermiques au pas d temps de calcul définit.
Remarque :
En STD le logiciel ne calcule pas de consommation des ventilateurs.
Il ne calcule pas non plus de consommation de chauffage mais uniquement des besoins.
Cordialement.
Les infiltrations d'air sont saisies avec une valeur qui sera constante sur toute la période de simulation; ou alors il vous faut créer un scénario de ventilation externe pour le faire évoluer au fil du temps.Yves_M a écrit :Est-ce que le débit d'infiltrations utilisé ici a été calculé et intégré dans la STD heure par heure, avec une moyenne sur la journée, ou pour le débit maximal d'extraction?
Les débits d'air issu de la VMC hygro seront pris en compte en affectant une ventilation externe dont le scenario sera calé sur l'occupation.
L'algorithme de calcul est disponible en cliquant sur "Menu démarrer" > "Programmes" > "Izuba Energies" > "Documentation" > "Algorithmes Comfie".Yves_M a écrit :2) Comment la répartition conso des ventilateurs/ chauffage lié aux renouvellements/chauffage lié aux infiltrations est-elle calculée?
Le principe général est de faire le bilan énergétique sur la zone thermique donnée en fonction de l'ensemble des facteurs thermiques au pas d temps de calcul définit.
Remarque :
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Il ne calcule pas non plus de consommation de chauffage mais uniquement des besoins.
Cordialement.
Régis Bacabara
Tel. support : +33 (0)4 67 18 62 20
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Re: Infiltrations : influence du type de ventilation
Je pense que les questions d'Yves étaient plus sur la méthodologie de l'étude faite par Blayac.Régis a écrit :L'algorithme de calcul est disponible en cliquant sur "Menu démarrer" > "Programmes" > "Izuba Energies" > "Documentation" > "Algorithmes Comfie".Yves_M a écrit :2) Comment la répartition conso des ventilateurs/ chauffage lié aux renouvellements/chauffage lié aux infiltrations est-elle calculée?
Le principe général est de faire le bilan énergétique sur la zone thermique donnée en fonction de l'ensemble des facteurs thermiques au pas d temps de calcul définit.
Remarque :
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Sobriété avant, Efficacité ensuite, Renouvelables enfin
(Environnement : avant, pendant, après)
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Re: Infiltrations : influence du type de ventilation
Effectivement ma question portait sur l'étude présentée par Blayac et les hypothèses qu'il a prises. D'ailleurs je suis toujours intéressé par les réponses! En particulier sur le fait de prendre en compte une débit d'infiltrations variant heure par heure ou bien constant: je pense que sur ce point on risque d'être nettement trop optimiste pour la ventilation hygro...Nico.Naud a écrit :Je pense que les questions d'Yves étaient plus sur la méthodologie de l'étude faite par Blayac.Régis a écrit :L'algorithme de calcul est disponible en cliquant sur "Menu démarrer" > "Programmes" > "Izuba Energies" > "Documentation" > "Algorithmes Comfie".Yves_M a écrit :2) Comment la répartition conso des ventilateurs/ chauffage lié aux renouvellements/chauffage lié aux infiltrations est-elle calculée?
Le principe général est de faire le bilan énergétique sur la zone thermique donnée en fonction de l'ensemble des facteurs thermiques au pas d temps de calcul définit.
Remarque :
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Re: Infiltrations : influence du type de ventilation
Bonjour Yves,Yves_M a écrit :En effet en inoccupation la bouche d'extraction devrait être quasiment fermée et donc la différence de pression int/ext presque nulle: le débit d'infiltrations doit alors être à peu près équivalent à celui avec la double flux pendant toute la période d'inoccupation.
Alors, je ne peux pas répondre pour Blayac sur sa très intéressante étude mais je voudrais juste présenter les débits d'air d'une bouche en fonction du taux d'humidité :
On voit clairement que pour des humidités relatives qui ne soient pas inconfortables pour les occupants le débit vaut 40±15% m³/h, ce qui relativise la "quasi-fermeture".
Olivier Martinez ⋅ enerco.free.fr
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Re: Infiltrations : influence du type de ventilation
Olivir, peux-tu rajouter les légendes sur le graphique ?
Excuse-moi pour cette remarque psycho-rigide, mais ce sera plus clair pour tous .
Excuse-moi pour cette remarque psycho-rigide, mais ce sera plus clair pour tous .
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- olivir
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Re: Infiltrations : influence du type de ventilation
Pardon, c'était un document persono-personnel avec en Y les débits en m³/h et en X l'humidité relative.
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Re: Infiltrations : influence du type de ventilation
C'est vrai que les variations ne sont peut être pas si importantes que je le croyais.
Tout de même, il reste une différence significative entre le débit max et le débit réduit.
Une petite recherche au cstb m'a fait tomber sur cette étude sur cas réel, où on voit par exemple p 102 que le débit extrait moyen est en fait assez faible en hiver et l'extraction se fait surtout par pointes. Détail intéressant on extrait moins en février (là où il y a des besoins de chaud, mais aussi là où l'air intérieur est le plus sec) qu'en juin. Donc il y a une bonne partie de la période de chauffe où le débit extrait est réduit, et donc les infiltrations plus proches de ce qu'on a avec une DF (si on calcule suivant la norme EN 13790).
Tout de même, il reste une différence significative entre le débit max et le débit réduit.
Une petite recherche au cstb m'a fait tomber sur cette étude sur cas réel, où on voit par exemple p 102 que le débit extrait moyen est en fait assez faible en hiver et l'extraction se fait surtout par pointes. Détail intéressant on extrait moins en février (là où il y a des besoins de chaud, mais aussi là où l'air intérieur est le plus sec) qu'en juin. Donc il y a une bonne partie de la période de chauffe où le débit extrait est réduit, et donc les infiltrations plus proches de ce qu'on a avec une DF (si on calcule suivant la norme EN 13790).
Re: Infiltrations : influence du type de ventilation
Bonjour,
Les tests d'infiltrométries sont réalisées avec les entrées d'air de VMC SF colmatées.
Ne vous semble-t-il pas intriguant que le calcul du renouvellement d'air lié aux infiltrations se fasse à partir d'un I4 ainsi déterminé ? Les infiltrations ne sont elles pas sous estimées chaque fois que le différentiel de pression intérieur / extérieur lié aux conditions climatiques (tirage thermique + vents) est supérieur au différentiel de pression intérieur / extérieur lié à la ventilation mécanique ?
Merci pour vos commentaires.
Les tests d'infiltrométries sont réalisées avec les entrées d'air de VMC SF colmatées.
Ne vous semble-t-il pas intriguant que le calcul du renouvellement d'air lié aux infiltrations se fasse à partir d'un I4 ainsi déterminé ? Les infiltrations ne sont elles pas sous estimées chaque fois que le différentiel de pression intérieur / extérieur lié aux conditions climatiques (tirage thermique + vents) est supérieur au différentiel de pression intérieur / extérieur lié à la ventilation mécanique ?
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- Régis
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Re: Infiltrations : influence du type de ventilation
Bonjour,
C'est là tout l’intérêt d'une méthode standardisée et normée.
Cela permet d'évaluer les infiltrations d'air dans un contexte bien spécifique de façon à pouvoir les comparer.
Cordialement.
C'est là tout l’intérêt d'une méthode standardisée et normée.
Cela permet d'évaluer les infiltrations d'air dans un contexte bien spécifique de façon à pouvoir les comparer.
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Régis Bacabara
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